Association Bray Picardie

AG 27/05/2016

QU’allons nous devenir ??????????

 La présence d’AGRIAL au sein de SENOBLE nous a semblé être une bonne chose et représentait à nos yeux quelque chose de rassurant avec l’arrivée d’un nouvel investisseur qui de plus nous ouvre la porte sur une structure  conquérante.

Si l année 2014 étaient une année d’espérance avec un prix moyen de 383.07euros les mille litres, année durant laquelle notre acheteur semblait éprouver des difficultés de trésorerie afin de nous régler notre facture de lait, l’année 2015 post quotas a été l’année des désillusions  avec un prix de 307.82euros, soit une baisse presque 20% de notre prix.

Que dire de l’année qui est en cours ou le prix moyen du T1 est de 280.00 euros qui risque d’être celui de l’année soit une nouvelle baisse pour 2016 de  9%.

 Quelle entreprise peut se permettre d’être optimiste dans de telles conditions ?

Pas nos exploitations qui de plus sont confrontées à des directives sanitaires ainsi qu’environnementales qui n’ont rien de commun avec les éleveurs de pays qui n’on font concurrence sur le marché laitier mondial.

Que dire également de notre ministre de l’agriculture ; qui se réfugiant tel un poltron derrière le fait qu’aujourd’hui les négociations doivent avoir lieu entre les acteurs des filières et qui  ne doit pas intervenir sous peines de se faire taper sur les doigts pas les technocrates de BRUXELLES.

 Par ailleurs, les pseudos négociations de l’OP avec SENAGRAL aujourd’hui  ne sont que consultatives car notre acheteur nous mets devant le fait accompli en nous imposant les prix résultant des indices conformément au contrat, tout en oubliant le soutien que les éleveurs ont consentis  durant 2014 lors des prix du lait élevé  de plus il nous demande de le soutenir auprès des distributeurs qui dit-il les étranglent lors des négociations en appel d’offre.

Lorsque nous allons relever les prix des produits venant de notre acheteur en grandes surfaces si on constate une légère baisse des prix pour la ménagère, il est certain que la marge de notre transformateur se sont considérablement améliorée l’an passé et que nous sommes toujours la barrière d’ajustement afin d’assurer les revenus toujours grandissant des transformateurs et distributeurs.

 Malheureusement le constat ne s’arrête pas là, il existe au contrat une clause de sauvegarde que nous avons été incapable d’appliquer,  de plus,  l’ensemble des associations formant l’OP a reçu la résiliation du contrat nous liant jusqu’au 31 décembre 2016 à notre acheteur en temps et en heure nous mettant un peu plus en porte à faux face a SENAGRAL pour négocier l’année 2016.

En synthèse, beaucoup d’amertume en  2 ans une avec baisse de 30% du prix et plus de contrat en fin d’année 2016.

 cela ne plus perdurer sous peines de disparition de la filière laitière en NORMANDIE ,un comble, mais nos élus qui nous ont menés dans cet état de fait, ne sont plus à une absurdité près.

Alors que faire ????

Les consommateurs aujourd’hui se disent prêt à faire des efforts modérés sur le prix pourvus que ce soit des produits de qualité issus de notre terroir car la garantie d’un produit sain et la proximité économique  leur est importante.

 Cela va dans le sens des éleveurs ainsi que usines de transformation implantées chez nous que l’on doit garder, or, certaines d’entres elles sont aujourd’hui menacée , pas par un prix de la matière première trop élevée mais plutôt par un coût de main d’œuvre  incompatible avec les pays émergeant.

 Il nous semble que la première urgence est la négociation du futur contrat, ou nous devons négocier avec nos partenaires habituels  mais aussi avec les distributeurs qui doivent être parties prenantes dans les négociations si nous ne voulons pas retomber dans le discours habituel, je ne peux pas payer plus, les distributeurs nous étranglent mais dans le même temps on doit se développer et bien sûr gagner de l’argent.

L’OP a aujourd’hui les moyens d’engager des personnes compétentes et qualifiées  capables de négocier auprès les différents acteurs de la filière en notre nom, mais bien sûr sous notre contrôle. ( pourquoi un consultant)

Plusieurs options s’ouvriront et nous proposons l’ouverture d’un débat.

Produire moins avec un prix garanti ?? . (retour à la maîtrise des volumes),  attention aux pertes de marchés et aux importations incontrôlées il faudrait pour ça une remise en cause de l’Europe actuelle , bon courage.

Le restructurer, afin de gagner en compétitivité comme notre premier ministre nous le suggère,

La question est de savoir, jusqu où, dans quelles conditions, avec quels partenaires et surtout avec quels moyens ????

Attention au modèle kolkhozes  aujourd’hui réduit a néant.

Le double prix et double volume ? Situation idéale aux entreprises, qui peuvent se placer sur le marché extérieur avec le prix du marché mondial ainsi que le marché intérieur avec un prix dégageant des marges meilleurs, mais quel est l’intérêt des producteurs si ce n’est d’encourager la sur- production, facteur de baisse des prix.

Le prix politique de l’entreprise ?  Pourquoi pas,maisil faut pour il faut que les producteurs aient un droit de regard sur les  comptes de résultats de l’entreprise afin d’en afficher la clarté, ce qui nous avons plusieurs fois demandé mais toujours été rejeté.

Le prix moitié politique de l’entreprise moitié indicateurs ?

Il nous semble que ce serait la solution la plus honnête,engageant mutuellement les différentes partiesen toute transparence et devant garantir un prix payé aux producteurs au regard des résultats de l’entreprise ainsi que de la concurrence des marchés qui ne pourront que se redressé à l’avenir,

Traiter directement avec les distributeurs ou autres acheteurs?

La difficulté est de négocier le contrat de vente avec la distribution et de trouver un transformateur à façon  il est probable que les marges seraient meilleures, pas facile à mettre en place mais enrichissant, cela nécessiterait une stratégie de commercialisation de notre produit  plutôt inédite

Si d’autres idées nous viennent il faut en parler et les projeter, mais il est certain qu’actuellement se joue l’avenir de notre filière de notre profession, ainsi que l’autonomie alimentaire de notre pays.

Patrice MARTIN, Eric LAPOSTOLLE.